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 5 ours relachés!! :-)

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Sabrina
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Sabrina


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MessageSujet: 5 ours relachés!! :-)   5 ours relachés!! :-) EmptyLun 24 Avr - 20:18

La ministre confirme le lâcher de 5 ours dans les Pyrénées





Nous attendions avec impatience la conférence de presse pour le plan de restauration de la population ursine pyrénéenne, le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable a publié aujourd’hui le résultat de plusieurs mois de travail : 5 ours seront relâchés dans les Pyrénées en 2006...

C’est au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue ce lundi 13 mars 2006 que Nelly Olin a dévoilé son plan de restauration de la population ursine pyrénéenne.

Partant de la constatation que le renforcement d’ours était devenu une nécessité biologique, face à la décroissance continuelle de la population ursine pyrénéenne au cours de ces dernières décennies, l’Etat français a décidé de réintroduire 5 ours, en partenariat avec des acteurs locaux volontaires. Comme le rappelle le dossier de presse, "l’espèce est emblématique des territoires qu’elle fréquente et sa présence atteste de la qualité des écosystèmes dont ces territoires sont le support ; elle est néanmoins soumise à de graves menaces, telle la dégradation de ses habitats ou l’insuffisance numérique de ses populations. Notamment pour ces raisons, l’ours est une espèce protégée à l’échelon international (Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage et des habitats naturels de l’Europe ; directive européenne du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages). La France a pris l’engagement de se conformer à ces dispositions et les a traduites dans son droit interne ; sauvegarder l’ours répond donc aux obligations de la France et témoigne de son ambition à participer activement à la protection de la biodiversité.

A l’heure actuelle, d’un point de vue biologique, la population ursine pyrénéenne comprend de 14 à 18 individus sur l’ensemble des Pyrénées, répartis en trois noyaux :

- dans la partie occidentale, 4 mâles ;
- dans la partie centrale, 8 à 11 individus ;
- dans la partie orientale, 2 individus.

Il est montré scientifiquement que l’apport d’ours provenant d’une autre population viable est un impératif si l’on souhaite préserver la présence de l’espèce sur le territoire pyrénéen. A défaut, la dynamique de la population serait défavorable à court ou moyen termes et provoquerait l’extinction de l’espèce dans les Pyrénées. Si l’apport de nouveaux ours est nécessaire, ce renforcement n’est que la compensation des pertes qu’a connues la population ursine au cours des dernières années. Ce renforcement n’a donc pour objectif que de tenter de rétablir une situation rencontrée il y quelques années et déjà précaire."

L’Etat français doit empêcher l’espèce de s’éteindre sur son territoire, en raison de ses engagements internationaux en faveur de la protection de la nature, mais n’a pas l’ambition de faire plus. L’Etat affiche donc sa volonté de ne pas voir disparaître l’espèce, sans toutefois accepter de mettre en place un réel programme qui permettrait aux Pyrénées de voir s’établir un jour une population d’ours viable, ce que nous regrettons.

Pourtant, le communiqué poursuit sur cette phrase : "Si la biodiversité est menacée dans le monde, il convient que la France agisse d’une manière exemplaire sur son territoire afin de conserver la richesse naturelle qu’elle héberge."

Mieux vaut oublier que la France a mis en place un plan de régulation du loup sur son territoire alors que l’espèce n’est pas encore déclarée viable... Cependant, nous souhaitons voir ce plan de restauration comme un espoir, comme un premier pas qui nous mènera à une acceptation locale de l’ours, puis à l’instauration d’une population viable... (mais n’a-t-on pas déjà prononcé ces mots en 1996 lors des premières réintroductions ?)

En effet, si la majorité des français et des pyrénéens sont favorables à la présence de l’ours en France, il reste une minorité d’anti-ours (composée d’élus, d’éleveurs, de journalistes...) qui ont tendance à refuser l’ours par principe, peut-être par peur ou par incompréhension. La cohabitation entre l’ours et le monde de l’élevage (pastoralisme) est possible, et les adhérents de l’Association pour la Cohabitation Pastorale (ACP) le prouvent bien. Des moyens de protection des troupeaux (et des ruchers) existent et ont déjà prouvé leur efficacité, en France et dans de nombreux autres pays où la présence du prédateur est bien plus importante ! Cf article sur les clotûres et notre interview de Robert WOJCIECHOWSKI : La cohabitation avec les grands prédateurs est-elle possible ? Quels sont les moyens de protection mis à disposition des éleveurs pour protéger leurs troupeaux ?

Quoi qu’il en soit, l’Etat français a tranché : réintroduire quelques ours pour faire face aux engagements internationaux et calmer les "écolos", mais pas trop pour ne pas se mettre les éleveurs à dos ! Tant pis pour les scientifiques qui préconisaient plus de lâchers... Pour atteindre cet objectif, le plan comprend le lâcher de cinq individus, quatre femelles et un mâle.

"La population ursine connaît effectivement un déficit de femelles qu’il convient de combler rapidement ; le mâle réintroduit apportera une diversité génétique nécessaire au noyau central de la population où, à l’heure actuelle, « Pyros », est l’unique géniteur mâle.

Conduire avec succès un renforcement de cette nature requiert le soutien des représentants des populations locales. Malgré d’importants efforts, cette situation n’a été rencontrée que dans la zone centrale des Pyrénées dont certains élus agissent depuis de nombreuses années avec persévérance pour assurer la pérennité de l’ours sur notre territoire. Un partenariat s’est ainsi créé en vue du renforcement avec les communes suivantes qui se sont déclarées volontaires et où les ours seront relâchés :

- Arbas en Haute-Garonne,
- Bagnères de Bigorre dans les Hautes-Pyrénées,
- Burgalays en Haute-Garonne,
- Luchon en Haute-Garonne.

La communauté de communes de Saint Béat, à laquelle appartient la commune de Burgalays, et la communauté de communes de la Haute-Bigorre, à laquelle appartient la commune de Bagnères de Bigorre, ont en outre soutenu l’initiative de relâcher sur leur territoire. Les communes d’Arbas, Burgalays et de Luchon sont adhérentes à l’association Pays de l’ours - ADET.

Ce partenariat est appelé à se prolonger bien évidemment au cours des prochaines années afin d’agir ensemble pour l’ours mais au delà pour la qualité des montagnes pyrénéennes et leur mise en valeur.

L’ours partagera bien entendu le territoire de l’homme, mais de par sa nature timide, les rencontres sont extrêmements rares.

Cependant, l’Etat insiste sur le fait qu’il ne laissera pas tomber les éleveurs.

"Face à la prédation de l’ours à laquelle sont confrontés le pastoralisme et l’apiculture, le ministère de l’écologie et du développement durable soutient techniquement et financièrement la mise en place depuis plusieurs années des moyens d’accompagnement de ces secteurs d’activité en contribuant au développement des moyens de protection et, s’agissant du pastoralisme, à l’amélioration des conditions pastorales en permettant un maintien de la présence de l’homme à proximité des troupeaux.

Ces moyens permettent de réduire la fragilité des troupeaux confrontés à la prédation des ours (la prédation sur les troupeaux touchent actuellement environ 200 à 300 animaux par an faisant l’objet d’une indemnisation de la part du ministère de l’écologie et du développement durable).

Les moyens de protection consistent en la mise en place ou au maintien du gardiennage des troupeaux, en l’installation de clôtures électrifiées protégeant les troupeaux ainsi qu’en la garde des troupeaux par des chiens spécialisés, les patous. La protection des ruchers s’opère par l’installation de clôtures électrifiées.

Le renforcement de la population ursine est l’occasion d’un accroissement de ces moyens qui vise notamment à augmenter le soutien technique aux bergers, à améliorer la filière des chiens de protection, au financement de diagnostics de vulnérabilité des troupeaux. "

Nous signalerons tout de même que ces mesures existent depuis de nombreuses années mais qu’elle sont boudées par certains éleveurs, qui pensent qu’accepter de protéger son troupeau, c’est accepter l’ours. La disparition du prédateur a en effet permis des pratiques beaucoup plus libres (notamment dans les élevages à viande), où des troupeaux de très grande taille sont montés en estives puis laissés sans aucune surveillance. Il est difficile de faire comprendre aux éleveurs qu’il est à nouveau nécessaire de protéger les bêtes avec des chiens, un berger (présence humaine quasi indispensable), parcage nocturne etc.

Le ministère a également tenu à associer le monde de la chasse au plan de renforcement des ours dans les Pyrénées. En effet, au cours des dernières années, les ours tués l’ont tous été lors d’actions de chasse : on se souvient de la vive émotion provoquée, à la fin de l’année 2004, par la mort de Canelle.

"La charte s’appuie sur l’engagement des fédérations des chasseurs dans un certain nombre d’actions destinées à prévenir les risques d’accidents entre un chasseur et un ours, avec comme axe principal de travail : la formation et l’information des chasseurs. L’objectif recherché est que les chasseurs disposent d’éléments clairs et concrets pour prendre en compte la présence des ours dans l’organisation de la chasse et l’exercice de leur passion et pour évaluer les situations de rencontre avec un ours, adopter en conséquence le bon comportement et prendre les bonnes décisions."

Espérons que les ours réintroduits ne suivront pas le même destin tragique que Claude, Mellba et Cannelle...

Enfin, il faut rappeler que la présence de l’ours sur un territoire est un gage de qualité de l’habitat. Les zones à ours sont protégées et garantissent la préservation d’une nature sauvage, d’un environnement particulièrement sain. Les montagnes Pyrénéennes sont un petit coin de paradis que la France a réussi à préserver, elles doivent être fières d’être les dernières montagnes françaises qui abritent un animal aussi symbolique que l’ours. Elles savent d’ailleurs très bien utiliser cette image pour promouvoir le tourisme... à nous de faire en sorte qu’elles restent le pays de l’ours pour longtemps.
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